Extrait du journal

expérience consommée des hommes • elle tenait aussi, et pour la plus grande part, à l’irrésistible puissance des cho ses. Jamais, peut-être, plus réel et plus sincère hommage n’a été rendu à la força des événements. Les adversaires de M. Thiers en ont été comme submergés. Nous ne voulons rien dire du combat qu’ils ont essayé de livrer. La vérité a triomphé, et cependant toutes les forces monarchiques, toutes les passions réac tionnaires étaient liguées contre elle : lutte mémorable, appelée à marquer dans les fastes de l’histoire de France. Un grand acte s’est accompli dans la journée d’hier. L’Europe, la France étaient dans la fièvre ; elles peuvent res pirer maintenant. La première consola tion a été —-personne ne s’en plaindra, car elle lui était bien due après tant de persécutions, d’outrages et de douleurs — pour ce Paris, toujours généreux, tou jours admirable, qui, dans son anxiété, s’est porté en foule à la gare, pour at tendre les résultats de la journée. Il a voulu accueillir les députés revenant de Versailles à ce cri qui est maintenant ce lui de la France entière, parce qu’il ré sume à la fois sa confiance dans le pré sent et son espoir dans l’avenir, au cri de : Vive la République !...