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La République française, 1 juillet 1894

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La République française
1 juillet 1894


Extrait du journal

dangers de ce fatal dualisme qui résulte de la coexistence de la préfecture de police et de la direction de la sûreté générale. Gomme c’est la préfecture seule qui possède un vrai personnel et que la sûreté n’a jamais pu ou su en for mer un, il en résulte que la police se crète, la plus indispensable en ce mo ment, n’existe pas dans nos départe ments et qu’on est moins bien gardé dans une de nos villes de province que dans la rue Mouffetard. Un inconvénient beaucoup plus grave, et c’est de celui-là que nous souffrons le plus en ce moment, c’est de dépister sans cesse l’un et l’autre service. Quand un malfaiteur quitte Paris, la préfecture de police le perd de vue, et quand il y rentre elle est obligée do le découvrir à nou veau. Pour opérer à l’étranger, le vice est le même : les deux services se croi sent également et se paralysent. * * * C’es t cette anarchie delà police—le mot n’est pas trop fort— qu’il importe de faire cesser au plus tôt en rétablissant l’unité de ce grand service public. Nous ne de mandons pas qu'on crée un ministère de la police ; nous nous contentons de récla mer une administration de la police une et indivisible, n’ayant qu’un chef, une dkeetion, un personnel, embrassant la Franco tout entière et la couvrant d’un vaste filet dont toutes les mailles soient bien serrées. Et comme il faut aller vile et faire des choses pratiques, nous croyons que le mieux serait de prendre la préfecture do police comme pivot de cette importante réforme. Là seulement on trouve en core les restes d’une solide organisation, des traditions fortes et une véritable ha bileté professionnelle ; les bureaux du ministère de l’intérieur sont tout à fait incapables de mener à bien une pareille entreprise. De toutes les mesures à prendre dans les circonstances actuelles, celle-ci est la plus urgente, et c’est la première que l’opinion publique réclame. Elle no pré sente aucune difficulté d’exécution et n’exige même pas le concours des Cham bres : un simple décret peut tout régler, et le gouvernement n’a qu’à vouloir....

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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