Extrait du journal

tion, alors qu’on sait d’avance que cette autorisation lui serait refusée, ne paraî trait ni convenable ni digne. Il est assu rément préférable de lui accorder dès maintenant un délai raisonnable, passé lequel elle devra cesser d’exister à l’état de congrégation. Il ne s’agit pas ici de poursuivre des membres isolés et de porter atteinte à des droits individuels, ainsi qu’on essaie vainement de le faire croire, mais uniquement d’empêcher une société non autorisée de se manifes ter par des actes contraires aux lois. » C’est ce qui vient d’être fait, ainsi que le gouvernement avait le droit et le devoir de le faire. Nous savons bien que l’un crie à l’abomination de la dé solation, que ceux qui ne crient pas affectent de plaindre un ministre con damné à d’aussi odieuses violences, que les uns parlent de cet abus criant de la force et de l'iniquité,tandis que les autres gémissent à perte de vue sur la faiblesse et l’impuissance d’un cabinet qui ne s’ap partient plus ; que ceux-ci affectent de prophétiser la ruine de la République et que ceux-là font mine de se rejouir de cet avènement comme de la faute initiale qui doit amener toutes les catas trophes : nous savons tout cela, nous entendons toutes ces plaintes, tous ces murmures, tous ces cris de rage violente et de colère étouffée. Faut-il le dire, nous n’en sommes nullement émus. Nous aussi, nous nous sommes préparés au grand fait qui vient de s’accomplir. Il aura des conséquences, mais point celles que l’on dit. La contre-Révolution a été frappée hier au cœur. Voilà ce qui importait à la France et ce grand coup a été porté et bien porte....