Extrait du journal

sait, il jouait le vieil a.\r : Maries-vous, joyeux bergers, et quand cet air était fini les prétendus se tendaient la main et l’on était rivé pour jamais l un à l’autre. Seulement il est mille fois arrivé qu’on s’est séparé au bout de huit jours. On voit que les scènes piquantes no devaient guère manquer en un endroit où s'embrouillaient sans cesse la Fantaisie et la Réalité comme le rose et le noir sur une palette de peintre. Il va sans dire que le drame s’y don nait aussi très souvent carrière et même avec des sursauts de violence puisqu’il ne venait là que ce que Londresavaitdeplus excentrique Les cou peurs de bourse y étaient nombreux sans doute et ils n’étaient pas les hô'es les plus redoutables de ce cabaret. Un galant homme qui se fût égaré dans ce canton de la Bohème eût couru ris que de s’y cogner à des gaillards ha bitués à jouer du couteau. Eh ! d ime, à chacun ses loisir?! Les messieurs du bel air passaient leur temps aux courses d’Hjde-Park ou aux combats de coqs ; les marins et leurs pareils se brisaient parfois la mâchoire à coups de poing, suivant les règles de la boxe.Tout cela était connu, du reste Le public savait, en outre, que l’on entrait dans ce repaire à ses risque» et périls, la palice dé -larant sans biai ser qu’elle n’avait point à intervenir dans les faits qui pouvaient se passer au milieu d’un tel enfer. Il y a toujours eu d’intrépides voya geurs pour aller voir aux confins du globe comment vivent les cannibales. A Londres, il se trouvait aussi des hommes de bon ton, enclins à l’esprit d’aventure, pour vouloir étudier de visa les choses, les êtres le langage usité dans ce pandémonium. Seule ment, peintre, romancier de mœurs ou simple curieux, le téméraire qui osait...