Extrait du journal

(Service Havas) Les tarifs italiens Rome, 4 décembre. Le projet relatif à l’abolition des droits différentiels à l’égard de la France a été distribué hier aux députés. Le ministre des finances déclare dans son rapport que les droits différentiels établis en réponse à ceux de la France devaient être considérés comme une arme provisoire destinée à forcer la France à prendre une résolution définitive au sujet du traité de commerce, qu’ils n’ont servi à rien et qu’ils ont seulement diminué d’une façon sensible les échanges normaux entre l’Italie et la France. L’établissement de ces tarifs a été une grande erreur économique et a beaucoup favorisé la contrebande, ce qui a vicié l'or ganisme commercial et a causé un dom mage incalculable aux finances publiques. Le rapport reconnaît que la dénonciation du traité a nui beaucoup plus à l’Italie qu’à la France. Il soutient que l’on a beaucoup exagéré la portée des effets financiers des droits différentiels. Suivant lui, une grande quan tité de marchandises françaises est en trée avec des certificats d’origine très sus pects. Il conclut en disant qu’avec les droits différentiels le Trésor n'encaisse pas davantage et le consommateur ne paie pas moins. Les résultats donnés par 1 établissement des tarifs, dit le rapport, nous engagent à eu proposer l’abolition dans notre intérêt, sans nous préoccuper des intentions d au trui....