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La République française, 6 avril 1911

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La République française
6 avril 1911


Extrait du journal

La situation à Rouen, au Havre, à Brest, à Bayonne et à Lorient. Nous avons annoncé hier que les dockers du port de Rouen avaient cessé le travail, n’y a aucune manifestation, cari la neige Les dockers après avoir abandonné leur travail hier avaient profité de l’occasion pour demander aux patrons une réponse aux cahiers de revendications qu’ils avaient adressés il y a quoique temps. Après différentes tentatives infructueuses pour entrer en conversation avec les pa trons les ouvriers ont écrit, à Paris, à M. Waddmgton, sénateur, président de la chambre de commerce de Rouen lui deman dant d’intervenir pour leur ménager celte entrevue vendredi matin. En attendant, une partie des ouvriers avaient repris le travail le matin et. les au tres ont suivi cet exemple à la reprise de l’après-midi. Au Havre, les ouvriers du port ont déci dé de ne pas abandonner le travail, désireux qu’ils sont de respecter le contrat passé 1 an dernier avec les patrons. Ils ont voté un ordre du jour se solidarisant monalcmesit avec leurs camarades en grève et ils ont décidé l’envoi d’une somme de 100 francs à Bayonne et de 50 francs à la Pallice. A Brest, le travail était complètement ar rêté hier matin au port de commerce. Les dockers réclamant G francs par jour au lieu de 5, et 1 franc par heure supplémen taire au lieu de 0 fr. 75, des secours de ma ladie. Le port est gardé militairement, mais il n’y a aucune manifestation, car la neige tombant depuis le matin à gros flocons, couvre le sol d’une couche de plusieurs cen timètres. A Bayonne, la situation des dockers reste la même. Une tentative de débauchage auprès des ouvriers occupés au chargement du charbon du chemin de fer de Bayonne à Biarritz, est demeurée sans résultat ; les soupes commu nistes ont été réorganisées. Une nouvelle réunion de grévistes a eu lieu le soir. Aucune résolution n’ost con nue. À Lorient,, la grève des inscrits maritimes...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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