Extrait du journal

On se représente volontiers Nuremberg comme une ville d’élection où la vie s’écoule douce et souriante, non dépourvue d’une ai mable licence. Quelle erreur ! Ce ne sont pas des soldats de plomb qui veillent à l’exécution d’ukases édictés par des autorités qui ne sont pas des pantins. La preuve nous en est donnée par l’arrêté récent du président de la police de Nurem berg. Trouvant que les traînes des robes de clames étaient encombrantes et gênaient la circulation, il vient tout bonnement d'en in terdire le port dans la rue. Le même arrêté contient en outre un paragraphe interdisant aux parents de permettre aux enfants qui n’ont pas six ans de jouer sans surveillance dans les rues et sur les places publiques. Il menace enfin les parents dont les enfants se battront à coups de- boules de neige, monteront à l’ar rière des voitures et se serviront comme jouets de carabines à air comprimé. x X X Un trésor artistique perdu et retrouvé i A Venise, la commission des travaux pu blics, faisant une inspection clans le campa nile de l’église de Saint-Giuiiano, a trouvé dans un coin un gros rouleau, couvert de poussière et de toiles d’araignées. On déroula une à une avec beaucoup de précaution les toiles qui le composaient et l’on découvrit que c’étaient une douzaine de peintures qui avaient été enlevées de l’église par le recteur même vers 1830 et remplacées par une décoration de marbre blanc. Parmi ces peintures se trouve un Christ en croix de Tintoret, d’autres tableaux de Palma le Jeune, etc. Toutes ces œuvres sont décrites minutieusement dans l’Histoire artistique de Venise, par Francesco Sansovino et on igno rait ce qu’ci les étaient devenues....