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La République française, 7 février 1892

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La République française
7 février 1892


Extrait du journal

LES •Wlllüms OIYRÎEBS Nous ne marchandons certes pas nos louanges aux représentants du parti ou vrier lorsque, dan» l'énoncé de leurs re vend!cations, ils demeurent sur le terrain de la légalité. Nous l'avons prouvé tout récemment en rendant pleinement hom mage aux idées sagement progressistes qu’ils exprimaient en annonçant la réunion prochaine d'un congrès où l’on doit discu ter, non des abstractions de quintessence, mais des questions d’ordre essentielle ment pratique, telles que l'hygiène du lo gement ouvrier, celle de l'alimentation, celle de l'atelier. Mais, si nous savons reconnaître le bien quand il s’offre à nos yeux, nous ne renonçons pas pour cela à signaler les extravagances auxquelles se livre parfois telle ou telle fraction du parti. Nous avons le regret de ne point approu ver la fâcheuse résolution que viennent de prendre les délégués des syndicats réunis à la Bourse du travail à l'occasion de cette malheureuse affaire des conseillers prud'hommes. On sait, en effet, que ces délégués viennent de décider la démission collective des conseillers ouvriers afin de protester contre la décision du conseil d'Etat annulant l'élection de quatre d'en tre eux qui avaient accepté le mandat im pératif. Une lettre a été signée, qui \a être adressée au préfet de la Seine, dans la quelle on parle de « la grave atteinte por tée aux droits souverains des électeurs prud’hommes ». En vérité les signataires de ce document se font une étrange idée de la souverai neté du corps électoral ! Il faudrait pour tant ne pas se payer de mots et voir les choses telles quelles sont, dans leur réalité objective. Qu'ont fait, en somme les conseillers dont le mandat a été invalidé f Ils ont pris tout simplement l’engagement de statuer toujours en faveur du plaideur ouvrier, quelle que soit la nature du débat qui leur serait soumis. Sans entrer dans l’examen de la cause, sans examiner les allégations respectives des parties, sans rechercher même de quel côté se trouvent la justice et le droit, le juge qui a souscrit un tel engagement devra se prononcer contre...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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