Extrait du journal

stérile. Les députés, qui sont main tenant occupés de leurs électeurs, ont le droit de dire hautement qu’ayant enfin vu et compris la tâche capitale qu’ils avaient à remplir, il s'y sont mis résolument et en sont venus à bout. Mais c’est au ministère lui-même qu’il appartient de poursuivre l'œuvre commencée. Il lui faut, maintenant ue sa force s’est accrue, de l’esprit 'initiative, de la hardiesse et le goût des hautes responsabilités; il lui faut surtout des vues générales, avec une direction d’ensemble qui se fasse sen tir de plus en plus tous les jours : c’est à ce prix que l'on est un vrai gouver nement. Un ministère digne de ce nom n'est pas un agrégat d’admi nistrateurs réunis par le choix plus ou moins heureux d'un chef qui ne dirige rien. C'est un groupe d'hommes qui se mettent d'accord sur des mesures à prendre, des projets à mener à bonne tin, une politique à suivre et à faire triompher. II est né cessaire que l’on sache qu’entre eux il y a plus que le titre commun de mi nistre, mais une pensée maîtresse que l’on retrouve au fond de toutes les affaires, et jusque dans les détails du pouvoir. Dans la disposition actuelle des es prits. si l’on veut conserver pour soi et avec soi la majorité parlementaire et surtout l’opinion du pays, il faut que cette politique générale ne soit pas une politique de résistance, mais une politique de progrès. + DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES...