Extrait du journal
têressamte des nouveaux traités. Ces commissions mixtes composées par moi tié de représentants désignés par cha cun des deux gouvernements feront une enquête sur le litige afin d’en déterminer le caractère et décideront en fin de compte si le litige est oui ou non justi ciable, c'est-à-dire si oui ou non il peut être soumis à l’arbitrage. C’est là un rôle considérable et l’on comprend immédiatement que pendant le temps assez long que prendra cette enquête, l’affaire qui l’aura provoquée pourra perdre de son acuité et que les passions surexcitées, alimentées par les polémiques quotidiennes, pourront se calmer. La commission d’enquête aura ainsi le temps de travailler avec elle dans l’intérêt de l’apaisement et le jour où elle décidera, par exemple, qu’un li tige peut être soumis à l'arbitrage, il est à peu près inadmissible qu’un des deux gouvernements intéressés passe outre à une décision de ce genre. En fait il semble donc que chaque fois que des gouvernements auront le ferme désir d'éviter le conflit, le nouvel organisme créé dans ces traités (qui se généraliseront, espérons-le), leur en fournira le moyen sûr et que dans des cas plus douteux, la mise en marche de ce rouage nouveau donnera aux deux parties le temps de la réflexion et les mettra en garde contre ces décisions im pulsives prises dans un moment de su rexcitation naiionale et que le lendemain peut-être on regretterait déjà. Un moyen, et un bon moyen, d'échap per au conflit aigre, irritant, dangereux, voilà ce que les nouveaux traités nous offrent en somme. Ils ne nous appor tent pas une forme définitive de paix universelle, ils ne constituent pas une panacée contre la guerre applicable dans tous les cas et dans toutes les hy pothèses. Mais ce qu’ils nous apportent si ce n’est pas tout ce que désirent les pacifistes, c’est déjà quelque chose, et ce quelque chose peut être utile et se développer,car l’organisme nouveau que créent ces traités ainsi que son mode d’application témoignent qu’on a tenu compte, en les élaborant, de cet élément essentiel des conflits qui mettent aux prises des nations, donc des hommes, à savoir la nature même de l'homme avec ses nerfs,ses passions, ses emballe ments, mais aussi ses retours salutaires sur lui-même et sa capacité de réflexion pondérée après la tourmente. C’est par là que l’œuvre d’aujourd’hui pourra être durable et féconde. GEORGES WEIL....
À propos
Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.
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