Extrait du journal

la science pure, mais dans le domaine indé fini pour ainsi dire de ses applications pra tiques. C’est devenu un lieu commun que d’insister sur ce dernier point, et l’on n’en tend parler partout que des merveilles des sciences physiques, appliquées à l’indus trie et aux arts : cela est vrai, et nous ne faillirons pas nous même à Futilité «le signaler celles de ces applications qui auront un véritable intérêt social et gé néral. Mais répétons pour la Physique ce que nous avons déjà dit pour la Chimie, ce qui est vrai pour toutes les sciences, comme uous l’avons montré dans notre première Revue: ilfautque le publicsoit mis en garde contre le dédaiu de la science pure qui est trop souvent, chez les esprits étroits, bornés, ignorants en un mot, la suite de l’engoue ment irréfléchi dont nous parlons. On ne prise plus que les recherches ayant immé diatement pour objet une utilité positive, appréciable en argent, eu force ou eu rienesse ; on traite de rêveurs les hommes d’idée qui poursuivent, sans souci de leur valeur négociable, une série de recherches dont la science pure est l’unique objet. Nous réagirons contre cette injuste manière d’apprécier les choses et les hommes de la science : elle provient du peu de solidité des connaissances scientifiques répandues, dans notre société contemporaine, au hasard d’une éducation hâtive ; et pour montrer combien cette appréciation est fausse, il nous suffira de ramener toutes les applica tions de la physique à leur source véri table qui est la théorie, la loi. Mais revenons à la physique, et, sans avoir la prétention d’en retracer même sommairement l'histoire, — la place ferait d’ailleurs ici défaut, — essayons du moins de donner une idée de l’état actuel de cette science si vaste et de faire comprendre la tendance générale de ses progrès les plus récents. Tout le monde sait que l’objet général de...