Extrait du journal

! je viens à songer à 1 avenir de mes en- t i fants... — Leur avenir, répéta François, qui ; s'ôtait rapproché ; qu’entendez-vous par j là, madame ? Est-ce leur salut quo vous : : voulez dire ? — Pourquoi feignez-vous de ne pas i m’entendre ? gémit la malheureuse femme, i Pourquoi me contraignez-vous à vous ex- | pliquer plus clairement ce que je crains i de m’expliquer à moi-même ? François s’inclina comme pour faire i tomber de plus près sur elle le poids de g sa parole : — Ils appartiennent à l’Eglise, dit-il; ! l’Eglise aura soin d’eux, j — Mais Jacques ? — Ah ! Jacques ! fit-il avec un claque1 meut de lèvres impatient et mécontent. Si Dieu nous prodigue les biens de ce mon de. c est pour les faire servir à sa gloire, gui met sa fortune aux mains de l'impie travaille pour l’enfer. — Pourtant Jacques aura des droits à faire valoir. — Nul n’a droit contre Dieu! — Un jour ou l’autre on peut craindre de sa part des revendications légitimes. — Légales, peut-être ; légitimes, non. Vous me parlez des choses de la terre, madame, et je vous parle, moi, des intérêts du Ciel, repartit durement François, i D’ailleurs, poursuivit-il avec une grimace mauvaise, ce n’est pas de votre vivant, je pense, quo ces revendications peuvent se produire, et l’héritage paternel sera fa- i cile à partager quand viendra l’heure, i Pourquoi donc vous inquiéter ? La dévote fut lâche sous celte colère et ! sous cette raillerie. — Je m’inquiète pour l’Eglise, répon- j dit-elle, pour vous, monsieur l’abbé. — L’Eglise et moi sommes sans crainte; nous savons pour qui nous travaillons. — Mais Jacques enfin vous hait, et s’il trouve l’occasion......