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La République française, 10 janvier 1884

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La République française
10 janvier 1884


Extrait du journal

La Chambre a entamé hier l’opération parfois trop longue de la formation de son bureau. Elle a nommé son prési dent. M. Brisson,qui n’avait pas de con current, a été élu par 224 voix. Ce chiffre est peu élevé, surtout si l’on considère que l’Assemblée secomposede 556mem bres. La Chambre, hier, était loin d’être au complet; mais, de plus, le scrutin démontre qu'un grand nombre de dépu tés n’ont pas cru pouvoir, cette fois-ci, accorder leurs suffrages à l'honorable M. Brisson. L’an dernier, il était nommé par 280 voix, et il y avait seulement 35 abstentions; cette année, le chiffre des bulletins blancs et des voix perdues s’est élevé à 71. C’est un avertissement dont il serait dangereux de ne pas tenir compte. Peut-être M. Brisson a-t-il cru trop souvent qu’il était expédient de faire la sourde oreille et de ne pas prendre garde aux inconvenances parlementaires qui se pouvaient commettre. La théorie du laisscr-laire, laisser-passcr, dis cutable en matière économique, ne sau rait, en aucune façon, être acceptée comme la règle du régime parlemen taire, Demain auront lieu les nominations des vice-présidents, des questeurs et des secrétaires. Nous avons appris avec satisfaction que les bureaux des groupes de gauche se réunissaient pour dresser en commun les listes de candidats. Il serait fâcheux que le spectacle donné l’an dernier pût se renouveler et que plusieurs séances fussent consacrées à la composition du bureau. C’est là une porte de temps regrettable et, déplus, tous ces scrutins succès sii’s qui qui n’aboutissent que péniblement sont autant de témoignages d impuissance et de défaut d’accord qu'il serait utile du ne pas fournir au début d’une session. Nous sommes certains que les bureaux des gauches sauront faire les choix les plus judicieux,et que la majorité n'hésitera pas à les ratifier. Un a vivement applaudi, à la séance d'hier, à ces paroles prononcées par le doyen d'âge M. Guichard : « La...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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