Extrait du journal

économiques générales et le dévouement de son personnel. Mais, avec la « lutte des classes », comment compter aujourd’hui sur le dévouement du personnel — sincère à titre d’exception ? Combien d’industries, en France, hé sitent, tergiversent, n’osent pas passer des marchés avantageux, par peur des grèves, depuis que tant de syndical, imbus de l’esprit révolutionnaire, ont pris pour devise : haine au patron, ruinons-le ; sans comprendre qu’en ruinant le patron, on réduit à la misère tous ceux qu’il emploie ? Vola pourquoi la France perd peu à peu son rang parmi les nations produc trices, pourquoi, possédant encore d’im menses capitaux, elle les prête aux au tres nations au lieu de les employer chez elle, pourquoi elle se résout à être le banquier du monde, au lieu de res ter ce qu’elle était jadis, la seconde des nations industrielles, pourquoi, enfin, au dire des statisticiens, elle est moins riche aujourd’hui qu’il y a vingt ans. Mais comment s’étonner, alors que le gouvernement recule devant la G. G. T. et presque l’encourage ? Quand il s’est agi de la République — que l’on prétendait menacée — on n’a reculé ni devant l’invention de pré tendus complots, ni devant l’exil des meilleurs citoyens. Aujourd’hui, alors que c'est le sort de la société frança^e elle-même qui est en jeu, le président du Conseil demande aux radicaux leurs voix — et les obtient 1 — pour « faire une politique socialiste ! » PAUL BEAUREGARD. Membre de ilnstilut, députe de la Seine....