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La République française, 13 juin 1898

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La République française
13 juin 1898


Extrait du journal

ainsi que, en 1887, le total de notre dette publique était de 25,869 millions, tandis qu’en 1897 il s’élevait à 26,132 millions, soit une augmentation de 263 millions en dix ans, ou 26 millions par an, ce qui accroît la dette de 2 francs par tète d’ha bitant, cette dette étant actuellement de 678 francs par habitant. Quelquefois l’emprunt n’est que dé guisé, mais il n’en existe pas moins avec ses conséquences pour l’avenir : c’est ainsi qu’en 1885, l'Etat s’est procuré 84 millions en émettant pour 40 millions de bons à court terme, en prélevant 22 millions sur un prêt de la Banque de France et 17 millions sur les rentes de la dotation de l’armée. Ces opérations se sont renouvelées plusieurs fois; dans d’autres circonstances, c’est la Caisse des dépôts et consignations qui fait des avances, garanties du reste par des pro duits à percevoir. A un antre moment, on a recours à la conversion ; évidem ment on ne saurait blâmer cette opéra tion, qui réduits les charges de l’Etat, mais qui diminue aussi les revenus des porteurs de titres. Aussi il y a, dans cet abus des excé dents de dépenses, un danger qu’on ne saurait trop signaler. Comme nous le disions plus haut, certains députés, par fois dans un but personnel, électoral ou autre, proposent des dépenses que le Parlement accepte trop à la légère : d’où rupture de l’équilibre, déjà très instable du budget, car il est matériellement impossible de prévoir à coup sûr des recettes. A notre avis, le remède consis terait, ainsi que cela a déjà été mis en avant, à obliger tout député qui propose une dépense à indiquer en même temps la recette correspondante. Us y regarde raient peut-être à deux fois, quand en même temps qu’ils veulent favoriser telle catégorie de personnes, ils char gent l’ensemble des contribuables, que d’ailleurs leurs collègues ne manque raient pas de défendre. Les concessions réciproques de petites faveurs n’auraient plus autant de chances de succès. Henri Blancheville....

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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