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La République française, 15 juillet 1898

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La République française
15 juillet 1898


Extrait du journal

bulletin Favorisée par un temps splendide, la fête du 14 Juillet a été célébrée avec un remarquable entrain, au milieu d’un concours énorme de population. Le cœur de Paris et des départements a battu, hier, à l’unisson, à cette mer veilleuse revue. Les acclamations qui ont salué M. Félix Faure, le cri de « Vive l’armée > qui n’a cessé de retentir sur le passage des troupes, la joie, l’allégresse qui éclataient sur tous les visages, prou vent, mieux que toutes les paroles, l’atta chement du peuple aux institutions qui nous régissent et qui font la force et la sécurité de la patrie. A l’issue de la revue où la magnifique tenue des troupes de toutes armes rivali sant, dans leur défilé, d’entrain et de correction, avait été fort admirée, M. Félix Faure a adressé une lettre au mi nistre de la guerre pour le prier de trans mettre ses félicitations aux chefs et aux soldats. Des journées comme celle d’hier ne réjouissent pas et ne rapprochent pas seulement les cœurs, elles rassérènent les esprits et permettent à tous, qu’ils en aient ou non conscience, de se faire une idée exacte de l’influence que peuvent avoir sur la foule les internationalistes qui s’efforcent de la gagner à leurs me naçantes et confuses doctrines. En réa lité, cette influence est à peu près nulle et se dissipe comme par enchantement au premier bruit des clairons et des tam bours, — au seul aspect du t régiment qui passe ». Depuis mercredi soir, le Parlement est en vacances. Dans cette dernière journée de session, la Chambre, après avoir va lidé plusieurs élections contestées, a voté l’urgence sur les propositions d’amnistie mais a repoussé la discussion immédiate qui se trouve ainsi renvoyée à la rentrée d’octobre. Nous ne voyons pas qu’à ce propos les journaux radicaux jettent feu et flammes contre la barbarie et l’insensibilité du ministère. Autre cabinet, autre son de cloche dans la presse violente, soudaine ment adoucie et bénévole. Mais ce n’est pas d’aujourd’hui que nous savons qu’il ne faut pas demander au radicalisme de faire preuve de bonne foi, de suite dans les idées et de logique. Le parti pris, voilà son alfaire 1...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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