Extrait du journal

PARIS, 14 NOVEMBRE Pas de séance hier à l’Assemblée : au jourd’hui séance, mais elle n’offrira qu’un Intérêt insignifiant. Tout se passera dans les couloirs. Encore si la Commission des Uuinze siégeait ! Mais elle s’est ajournée à demain pour entendre la lecture du rap port de M. Laboulaye. Nous sommes ainsi dans l’attente, lleuVeux serions-nous tous, s’il nous était permis de penser qu’on emploiera les quelques journées qui nous séparent de la discussion publique du projet de loi sur la prorogation, à mesurer toutes les difficultés d’une situation qui ne peut plus durer ! Le Centre gauche a dit avant - hier qu’il persistait dans sa résolution de sortir du provisoire. C'est là l'expression des désirs les plus ardents de la France. 11 faut faire quelque chose à tout prix : il y a urgence. Mais que faire ? Sera-ce bien donner au pays la satisfaction qu’il réclame que de fortifier le provisoire ? Non, ce qu'il faut faire, c’est donner à la nation ce qu’elle de mande, c’est-à-dire la certitude qu’elle a devant elle un lendemain défini, un gouvernement définitif. Ce gouverne ment définitif ne peut être que la Ré publique, et ce lendemain certain et défini, c’est la confiance et la reprise des affaires qui suivront immédiate ment la promulgation d'une loi par la quelle on mettra fin aux intrigues des fauteurs de restauration....