Extrait du journal

cain, que n’intimide aucun progrès, aucun savoir, a créé au Collège do France, sponta nément, une chaire de philosophie sociale, une centaine de jeunes hommes s’emploient à troubler le cours et ferment la bouche au maître, et c’est chaque fois la même scène, la même exaspération d’un côté, la même dignité de l’autre. Que de telles pratiques aient envahi la jeunesse, qu’à la discussion qui ne fut jamais plus libre, on réponde par des paroles d’ou trage et par des gestes de menace, voilà qui jette un jour éclatant sur le socialisme même. Voilà qui montre qu’il n’est ni une école, ni une doctrine, ni une philosophie, ni même un parti politique. Pour les unsdéjà mûrs,avi des de jouer un rôle, en quête d’une fonction, il n’est qu’un moyen ; pour d’autres, à peine nés à la vie, fougueux et emportés, il n’est qu’une vocation : la vocation du désordre et do la révolution. C’est dans le sang. Mais nous pouvons aisément nous consoler. S’il y a quelques cerveaux maladifs, là-bas, sur la montagne Sainte-Geneviève, ils sont fort rares, en somme. Une centaine sur plus de dix mille étudiants. Voilà le résultat de la propagande socialiste, et si la jeunesse est le microcosme du pays, comme on se plaît à le dire, la constatation n’est pas sans quelque agrément. A. V....