Extrait du journal

où l’on a pourtant de si sérieuses raisons de songer aux périls de ques tions semblables, pour les imprudents qui, de gaieté de cœur, viennent rompre un équilibre péniblement obtenu, et qu'on devrait s’attacher à conserver précieusement ! » Ce sont là des observations trop fondées, trop légitimes, pour qu’on puisse espérer de les voir accueillir par le socialisme ; le ministre du com merce qui a déjà fermé l’oreille aux vœux, sur la matière, de nombreux conseil généraux, se raidira sans doute dans l'intransigeance que lui dicte son entourage, et nous crai gnons fort que les justes doléances de l’industrie ne lui soient soumises en pure perte. Un ministre du commerce, soucieux de favoriser la production nationale, profiterait de l'occasion qui lui est offerte pour proposer, à la rentrée, la modification de la loi de 1892 dans le sens de l’unification à onze heures de la journée de travail pour les ou vriers de toutes catégories. — ce qui ne serait que la confirmation de la pratique actuelle, — mais, encore une fois, nous n’osons compter sur un acte aussi raisonnable. Il ne tient cependant qu’à NI. Millerand de nous prouver qu’il est plus accessible q;ie nous ne le croyons aux conseils de la raison. Robert Charlie....