Extrait du journal

pier à ce déficit et maintenir l’illusion des effectifs pleins, le ministre a fait incorporer les incapables et les éclopés. Mais, dès la première année, il a fallu renvoyer 22,000 hommes dans leurs foyers. Il reste encore trop de phtisiques dans les rangs de l’armée. La présence des hommes à demi épuisés n’appoi'te aucune force aux régiments, on peut le penser ; elle les affaiblit au contraire. Voilà ce que le Conseil supérieur de la guerre aurait dit. si on l'avait con sulté. Il n’est pas douteux que ses avertissements, ses démonstrations ap puyées sur des laits, sur des exemples, auraient produit une vive impression dans le pays. Il eût été difficile de passer outre ; if eût été dangereux, en tous cas d'assumer après cela la responsa bilité d’une réforme si nettement con damnée par les hommes competents. Nos politiciens ont trouvé plus commode de se passer de l'avis du Conseil supé rieur (le la guerre. Et Von découvre aujourd’hui les effets désastreux de la loi avant même quelle soit appliquée. Des précautions qu'il fallait prendre avant l’établissement du service de deux ans, des conditions qu'il fallait émettre à cette réforme ont été négligées. Nos ennemis se réjouissent déjà de cette nouvelle cause d’affaiblissement. Que faire ? Il faut remettre la loi sur le métier, sacrifier l'amour-propre des auteurs de la loi à l’intérêt si pressant de la défense nationale et s’en remettre vite au Conseil supérieur de la guerre avant que tous les hommes de cœur et de science l’aient déserté. Louis La tapie. - ■ ■ - ■ M» LA CRISE POSTALE...