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La République française, 19 mai 1904

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La République française
19 mai 1904


Extrait du journal

Les sectaires exultent. Ils pensent tenir le bon bout. On ne le leur fera pas lâcher fa cilement. Toute la presse socialiste donne contre le Pape. L'Humanité crache par tous les sabords. — Pie X nous a outragés, s'écrient les autres pontifes théâtralement. Outragés ? Comment cela V Pie X a pro testé contre la visite de M. Loubet à Rome ; voilà tout. Cela ne constitue pas un outrage. Il est permis de ne tenir aucun compte de celle protestation. C'est ce qu’a fait M. Del cassé, au nom du gouvernement français. Cela suffit. L'incident devrait être clos. Les jacobins qui inspirent M. Combes et mènent la majorité ne l’entendent pas ainsi ; ils prétendent tirer profit pour leur politique de cet incident. (Et c’est pour cela qu’ils ont imaginé de nous représenter comme grave ment outragés. Si un gouvernement peut trouver une offense à son adresse dans la note pontificale, ce n’est pas le nôtre, mais bien le gouvernement italien plus directe ment touché. •M. Gérault-Richard a rédigé avec précipi tation un ordre du jour qu’il se propose do soumettre vendredi ù la Chambre. On y voit mêlées une attestation de sympathie à l’a dresse des Italiens et une protestation con tre le pape. Ce sont deux choses qui ne doi vent pas être confondues. Le gouvernement italien, ou pour mieux dire, le Quirinal, ne nourrit pas de senti ments hostiles contre le Vatican. Des deux parts, on parait trouver avantage à une paix tacitement convenue. Un cardinal qui m’ex pliquait cet état de choses concluait : « Après tout, cotte monarchie nous laisse plus de liberté que votre République ! » Si notre Parlement allait protester au nom de la France qui n’a pas été offensée, le Par lement italien, qui aurait, lui, de vraies rai sons pour protester, serait dans l’embarras. Ce n'est pas h nous, en tout cas, de nous mêler de ses affaires. 1 Un autre inconvénient de mélancer les...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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