Extrait du journal

Telle est, en réalité, l'opinion de bien dos gens. Nous pensons, quant a nous, que cette manière de voir est loin d’épuiser la question. Il se peul, en effet, que le prince de Bis marck et ses partisans soient convaincus qu'ils sont très-habiles en stratégie et qu'ils réussiront à porter un nouveau coup à l’ennemi en battant en retraite. Mais quel est cet ennemi ? Nous savons que c’était, il n'y a pas longtemps, le pape; mais per sonne ne pense que ce soit encore lui à pré sent. Les deux ennemis se rapprochent insen siblement, et nous ne serons pas étonnés de les voir un beau jour devenir de véritables amis, en d'autres termes, de voir l’Alle magne protestante donner la main au pape romain. Quand on n'avance pas, on recule, et celui qui ne veut pas unir sa cause avec celle du progrès est obligé de s'abandonner aux enlacements du passé et do s’allier avec celte puissance caduque. Plusieurs Etats européens sentent aujourd'hui l'importance de cette vérité. Ce n'est pas seulement, chez nous que l'on cric : « Retournons à Moscou ! » Dans l'Europe occidentale, le représentant des idées du moyen âge, le pape romain, recom mence déjà a être en honneur. ■ LE PARLEMENT...