Extrait du journal

ment se compromettre en s’affichant en leur compagnie. Mais là ou ils n’auront aucune chance de l’emporter, ils feront aux radicaux l'aumône de leurs votes, à la condition cependant qu’ils se pareront de quel ques-unes de leurs théories révolution naires. En échange, ils exigeront que leurs alliés votent pour leurs candidats dans tous les arrondissements où ces derniers seront aux prises avec des ré publicains. Les collectivistes promettent peu et exigent beaucoup. Ce sont des gens in satiables qui, chaque jour, demandent infiniment plus qu’ils n’ont reçu la veille. Avec cela, très peu sûrs ; on ne les prend une minute que pour les reperdre aussi tôt. Ils accepteront, un peu dédaigneuse ment, les concours du radicalisme comme, à Bordeaux, ils acceptaient les concours des royalistes intransigeants, ^ car ils prennent die toutes mains. Ils s’ef forceront d’obtenir le plus possible, avec la résolution très arrêtée de n’accorder que le moins possible. C’est à ce rôle, plutôt modeste, que se restreint présentement le parti radi cal. Dans la séance historique du 24 Mai, M. Thiers disait à M. le duc de Broglie : « Vous êtes le protégé de l’Empire 1 » Le parti radical n’est plus que le protégé du collectivisme. Paul Bosq....