Extrait du journal

imposer nos revendications. Dans nos Bourses du travail ou unions locales, départementales ou régionales des syndicats di vers, nous nous éduquons suffisamment pour connaître nos besoins, pour administrer notre travail, pour en répartir équitablement les pro duits. Ainsi groupés dans la Confédération générale du travail, tous les salariés conscients peuvent au 1” mai, par une manifestation superbe de co hésion et de dignité, montrer quelle est leur puis sance 1 ... Que nous soyons de 1’usine ou de l'admniistration, que nous soyons de l’atelier ou du bu reau. que nous soyons prolétaires des villes ou prolétaires des champs, que nous soyons ouvriers manuels ou ouvriers intellectuels, n'avons-nous pas tous à secouer le joug du capitalisme qui nous comprime et de l'Etat qui nous opprime ? N'avons-nous pas tous à vouloir un meilleur salaire et surtout moins d’heure de travail ? N’avons-nous pas le droit et le devoir de vivre enfin pour nous ? C’est ce que nous voulons affirmer au 1” mai par des manifestations imposantes et des mee tings nombreux. ... Les salariés, fonctionnaires des administra tions publiques et de VEtaL ne veulent plus être des domestiques, mais des nommes. Nos revendications sont les leurs et leurs efforts se joindront aux nôtres pour les obtenir. ... Nos maîtres voudraient, pour la tranquillité des bourgeois et des gouvernants, que notre pre mier mai lût un jour de fête, de réjouissances pro létariennes. La paix sociale triompherait et la bourgeoisie digérerait tranquille 1 Non, le premier mai n’est pas un jour de fête pour les travailleurs conscients. C’est dans le sang ouvrier que les gouvernants ont marqué ce jour en rouge sur le calendrier de l’histoire. Nous ne pouvons pas l’oublier. Le premier mai ne sera jour de fête et de ré jouissances prolétariennes qu’au lendemain de la grève générale victorieuse et de la révolution so ciale triomphante ! En attendant, au premier mai, les travailleurs conscients chômeront et revendiqueront ! Le comité confédéral....