Extrait du journal

— Suite — La Noire était seule quand Antoine poussa la porte de sa maison. — Ah ! tenta de dire la jeune fille, quel le imprudence, si mon père avait été ici, biles voisins t’ont vu! — Assez parlé pour ne rien dire, fit An toine en s’asseyant et en attirant La Noire près de lui. J’ai parlé à la mère, comme je te l’ai dit, reprit il, mais c’est le père qui s'est chargé de la réponse et je t’as sure qu’elle n’est pas tendre à notre égard. — Je m’en doutais, soupira Perrine. — Ou ne se doute jamais de tout, lui dit Antoine, surtout de ce que pense le père. Non-seulement il ne veut pas que je songe à toi pour femme, niais il ne \eut pas que je pense du tout au mariage, parce que je ne suis pas assez monsieur pour trouver une demoiselle qui veuille de moi. — Fais-toi tout de suite curé pour lui complaire, murmura la jeune fille de cet air goguenard et méprisant dont se ser vent les jeunesses de la campagne pour parler des garçons qui, faisant fi de la beauté des femmes et des charmes de leur amour, se jettent dans les ordres et...