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La République française, 24 août 1911

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La République française
24 août 1911


Extrait du journal

sait les travailleurs des chemins de fer dans la voie que lui-même ensuite leur a barrée parce que dans l’intervalle, ayant conquis le pouvoir, il a pris peur à la fois pour ses intérêts et devant ses responsabilités ? Il en est ainsi dans tous les ordres d’idées. Par tout, c’est la surenchère démagogique qui s’étend. Le budget de la France, a dit exccllcment M. Jonnart, ne sera plus tout à l’heure le budget de la nation, si les intérêts de syndicats, les intérêts de classe, les intérêts de région qui ne sont que des intérêts particuliers, ameutés, déchaînés con tre l’intérêt commun prennent décidément te des sus et se montrent chaque jour plus audacieux. Surenchère démagogique aussi, l’impôt sur le revenu que les radicaux ont préconisé comme un procédé propre à décharger la majorité des contribuables de tout impôt et qui, ne pouvant être qu’un impôt de rempla cement, ne permettra pas de faire face aux dépenses nouvelles dont on nous menace en core. M. Jonnart a eu raison d’opposer l’esprit, de surenchère à l’esprit de progrès. Partout oii celui-là l’emporte, celui-ci recule, et c’est un grand malheur pour le peuple, abusé par les charlatans. Seulement, toutes ces vérités, si utiles, et que, tous, dans ce journal, nous nous efforçon de répandre depuis des années, com ment pourront-elles se répandre efficace ment dans le suffrage universel, si la lien politique qui unit dans les départements, sous prétexte d’orthodoxie républicaine, les radicaux surenchérisseurs aux républicains de l’école de M. Jonnart, ne vient pas à se rompre ? Cette sorte de 'compagnonnage qui existe aujourd’hui entre les débitants de poisons politiques et ceux qui, comme M. Jonnart, voient le mal et le dénoncent éloquemment, doit prendre fin au plus tôt. Ou sinon le dis cours d’Arras ne sera qu’un bon discours de plus, sans sanction et sans lendemain. Georges Bonnefous....

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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