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La République française, 24 décembre 1879

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La République française
24 décembre 1879


Extrait du journal

ne peut jouir de ses biens tant qu’on tolère en France l’exercice d’une autre religion ? Nous en prenons note. Mais tenez, si vous aviez encore quelque sens politique, vous vous garderiez de nous révéler ainsi vos pensées de derrière la tête. Combien Montalembert était plus ha bile que vous ! Croyez-vous donc qu’il aurait jamais obtenu la loi de 18*»0 si pendant quinze ans il n’avait donné à la France sa parole de gentilhomme que l’Eglise refusait tout avantage exceptionnel et que la liberté qu’elle réclamait, elle la voulait pour ses adversaires comme pour elle-même ? Avec quel superbe dédain ce fils des croisés se détournerait de ses prétendus successeurs ! Un Talma n'aurait pas plus de mépris pour do misérables co médiens de province. Vous êtes tombés bien bas. messieurs les cléricaux ! Par naïveté ou par cy nisme, vous vous montrez tels que vous êtes. Sans le savoir probablement, vous faites du naturalisme. Et si vous saviez comme ce faux air de persécutés vous rend grotesques !...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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