Extrait du journal
Réouverture du Vélodrome du Parc des Princes. X VOILA LE PRINTEMPS ! C’était hier le premier jour du prin temps — et la malchance a précisément voulu qu’après la série de magnifiques journées qui embellirent ce mois de mars, celle-ci fût plutôt maussade, toute mouillée de pluie et fouettée d’une petite bise à la vinaigrette. il est vrai que nous approchons de la semaine sainte, et que la tradition — sou vent démentie par les faits — veut qu’en cette courte période la nature partage la tristesse des fidèles et qu’elle se para de deuil ou se teinte de mélancolie. Mais il en est un peu de cela comme des prédictions météorologiques de M. Jules Capré, qui nous avait annoncé la pluie à dater du 11 mars, et qui me fait l’effet de s'être joliment trompé. Peut-être fera-t-il beau demain? X LES JOIES DU PROTOCOLE Sans doute, le protocole a ses char mes; mais, pour quelques satisfactions d’amour-propre, combien de servitudes, combien de désagréments! Il faut un tempérament spécial pour pouvoir, comme M. Crozier, se tenir en perpétuelle représentation, avoir un frac toujours prêt, une cravate toujours blan che, un mot toujours aimable, un estomac toujours complaisant, un visage, enfin, sempiterneliement souriant et affable devant toutes les corvées officielles. Ceci ne saurait convenir a tout le monde, et l'honorable M. Francis de Saint-Olive, adjoint de l’infatigable M. Crozier, a fini par s’en lasser. < Joli, le protocole, et carrière charmante, disaitil hier à quelqu’un qui lui demandait les motifs de sa démission; mais on ne sait presque jamais, le matin, où l’on dî nera le soir', et quelle cérémonie, le lendemain, bouleversera tous vos pro jets! i Et voilà pourquoi M. de Saint-Olive a lâché le protocole — et reconquis sa liberté. Il n'est encore rien de tel que de pouvoir vivre à sa guise. Du fait de cette démission, tous les habits noirs attachés à cet élégant ser vice — ils sont une dizaine environ — sont montés d'un grade. 11 n’y a donc...
À propos
Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.
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