Extrait du journal
Par sa situation même, Marseille sert de transit à de grandes quantités de ma tières premières venues de tous les points : coton des Indes, de Perse, de Salonique ou de Smyrne ; soies du Japon, de la Chine, du Bengale, ou bien de la Morée. Les importations de métaux, sur tout en ce qui concerne les minerais de fer, d’Espagne, d’Italie et d’Algérie, sont considérables ; les charbons sont rares sur le littoral méditerranéen : on en a débarqué l’année dernière 740,000 ton nes. Le commerce des graines oléagi neuses et les produits qui en dérivent sont une spécialité de certaines contrées du Midi. Il est entré pour 270,000 quin taux de graines, venant en partie de l’Inde et de Mozambique. Parmi les pro duits manufacturés, s’écoulant en grande partie par le port do Marseille, citons celui d’une industrie toute régionale, la savonnerie ; il en a été exporté pour 7 millions et demi de kilogrammes. Le document que nous analysons et qui forme un volume est fort complet, représente bien la physionomie du com merce marseillais et donne même des renseignements sur les mouvements dans les docks, et le chiffre d’affaires de la succursale de la Banque» 2,678 na vires sont entrés dans les bassins de la Compagnie des docks ; leur tonnage était de 1,645,200 tonneaux. Les effets es comptés par la Banque présentent un total de près de 433 millions. Le volume se termine par un tableau du mouvement des valeurs mobilières, plus spéciale ment cotées sur la place de Marseille. La chambre de commerce émet quelques vœux : il a été fait droit à celui sur la marine marchande ; celui qui touche aux tarifs des chemins de fer est beaucoup moins facile à satisfaire. En résumé, le mouvement du port do Marseille, plus considérable encore cette année que l’année dernière, représente presque le quart de celui de tous les ports français sur les quatre mers qui baignent notre pays. En 1827, les entrées et les sor ties à Marseille n’atteignaient pas 500,000 tonneaux, en calculant d’après la jauge officielle. Quarante-deux ans après, en 1869, dernière année de l’empire, on était à 3,100,000 tonneaux; dix ans après, sous la République, malgré le grand désastre, on est à près de 3,800,000. Lorsqu’on a arrêté le plan des grands travaux publics, il a été décidé qu’il serait fait des éludes sur l’établissement d’un canal du Rhône à Marseille permettant au trafic du fleuve d’atteindre directement le port de cette ville. D’autre part, l’Algérie grandit tou jours. On voit que la prospérité de Mar* seille n’est point à son terme....
À propos
Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.
En savoir plus Données de classification - corneille
- develle
- krick
- delamain
- bradfer
- lefebvre
- becker
- vivenot
- j. grèvy
- hollande
- marseille
- hortense
- algérie
- europe
- france
- paris
- chine
- turquie
- scutari
- japon
- bourgoin
- la république
- société générale
- journal officiel
- sénat
- compagnie des docks
- république française