Extrait du journal

I paix. Cette paix, on n’avait pas été éloigné de nous la promettre définitive ; couram ment on entendait dire à des gens sérieux que nous faisions la dernière guerre ; que nos enfants et nos petits-enfants seraient désormais à l’abri des abominations que nos yeux avaient vues. Tuer des Boches, c’était aussi tuer la guerre et pour cette œuvre, certes, nous avons été des hommes de bonne volonté. Se pourrait-il qu’aussi bien dans 'les églises où il prie que dans les assemblées internationales où il a acheté si cher le droit de parler haut et fort, le Français ne sache pas demander la paix de la ma nière qui convient pour l’obtenir ? Devant de Dieu qui promit la paix, c’est un chantre qui bredouille l’oraison, alors qu’il y faudrait au moins un prêtre ; dans les Conseils des nations, un diplomate parle et n’est pas écouté. Peut-être con viendrait-il, puisque déjà un général nous la fit obtenir, qu'il fût aussi chargé de nous la conserver. Mais pour cela, peut-être manquonsnous surtout de la bonne volonté dont il fut parlé la nuit dernière. Ch. Le Gendre,...