PRÉCÉDENT

La République française, 25 octobre 1918

SUIVANT

URL invalide

La République française
25 octobre 1918


Extrait du journal

Deux hypothèses étaient en présence : ou bien la réponse de M- Wilson serait une fin de non-recevoir pure et simple, ou bien elle constituerait un acte de dessaisissement entre les mains des « conseillers militaires » de l’Entente en fait, — puisque les armées de l’En tente ont un généralissime — entre les mains du maréchal Foch. Ceux qui ont parié pour la première de ces hypothèses ont en partie gagné; ceux qui ont parié pour la seconde ont, eux aussi, partiellement gain de cause. Il y a fin de non-recevoir dans la troisième réponse de l’Amérique en ce sens que le président refuse décidé ment, avec des considérants sévères, le rôle d’arbitre que lui proposait le gou vernement impérial, non sans des ar rière-pensées perfides. Il y a de même dessaisissement et renvoi à Foch. Tout le monde a donc satisfaction, et l’incident se trouve clos dans sa forme un peu agaçante d’une conversation où la volonté bien arrêtée de l’ennemi de la faire sans cesse rebondir apparaissait clairement. Il est évident qu’il s’effor çait de faire traîner les choses afin d’énerver les combattants et les noncombattants et de créer une atmosphère favorable à une paix de compromis. C’est ce que l’Allemagne battue pou vait souhaiter de mieux- C’est ce que les alliés vainqueurs devaient le plus redouter. La décision si promptement prise par M. Wilson de renvoyer en dernière ana lyse le prince de Bade et le docteur Soif à se pourvoir devant le haut commande ment allié, pour connaître les condi tions de l’armistice qu’ils sollicitent, coupe court à toute nouvelle intrigue. C’est un résultat dont il faut se féli citer. C’est le 5 octobre qu’on apprenait que les Empires centraux proposaient au président des Etats-Unis « de con clure immédiatement avec lui et avec ses alliés un armistice sur terre, sur mer et dans les airs et d’entamer sans délai des négociations de paix ». Les voilà au pied du mur. M. Wilson leur ré pond ; L’armistice, affaire militaire ; adressez-vous à Foch. Il ne leur laisse pas ignorer que cet armistice contiendra inévitablement des conditions extraordinaires destinées à maintenir la présente suprématie des...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

En savoir plus
Données de classification
  • wilson
  • foch
  • dalmatie
  • habsbourg
  • thun
  • sims
  • hohenzollern
  • lansing
  • kramarcz
  • allemagne
  • escaut
  • oise
  • vienne
  • france
  • washington
  • amérique
  • meuse
  • maing
  • thiant
  • parlement
  • daily mail
  • longchamp
  • armée française
  • assemblée nationale
  • union