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La République française, 26 avril 1896

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La République française
26 avril 1896


Extrait du journal

Conseil iiiiinkifial et Conseil général Le Conseil municipal avant, dans sa der nière séance, voté un ordre du jour en fa veur de la révision, il était inévitable que le Conseil général fut invité à manifester à son tour dans le même sens. C’est en effet, ce qui s'est produit hier, comme on le verra plus loin. Pour corser encore les choses, M. Fournicre, qui, la veille, avait mis en branle le Conseil municipal, a jugé à propos de tirer une seconde mouture de sa démonstration révolutionnaire. L’ordre du jour proposé par lui dans lequel il est question dcs« me sures de salut public que les circonstances pourraient rendre nécessaires », ne manque pas d’horizon et ne laisse pas que d'être fort suggestif. Il s’est trouvé quarante-six conseillers généraux pour faire la leçon au Sénat et à la Chambre. Il est bon, d'ailleurs, de faire remarquer que ceux qui ont voté comme conseillers généraux la proposition de M. Barrier sont les mêmes qui avaient voté comme conseillers municipaux la première proposition de M. Fournierc. En réalité, il y a eu simplement récidive. Des manifestations du genre de celle dont nous parlons ici servent surtout à prouver combien il est regrettable que la qualité de conseiller municipal et celle de conseiller général soient, dans le départe ment de la Seine, soudées en quelque sorte l’une à l’autre. Il y a là une confusion à laquelle il im porterait fort de mettre un terme, ne fut-ce que pour empêcher les deux assemblées de se faire écho, quand la plus remuante des deux s’avise, comme dans l’espèce, de sortir des limites de ses attributions lé gales. Les conseillers municipaux de Paris sont déplorablement enclins à exagérer leur rôle. Enlever à leur mandat ce caractère de dualité qui les prédispose à saisir toutes les occasions de s’entler outre mesure, ce serait là, évidemment, un bon moyen pour les rappeler au sang-froid, à la modestie et à la raison. P. S....

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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