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La République française, 26 décembre 1871

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La République française
26 décembre 1871


Extrait du journal

veulent pas comprendre ; leur parti est pris; ils sont et seront inexorables. Heureusement, le pouvoir n’est pas en core aux mains de ces frénétiques, et il y a quelques chances que la voix du bon sens et de la sagesse politique soit entendue dans les conseils du gouver nement. C’est le seul espoir auquel nous puissions nous rattacher. Ah! si M.Tliiers le voulait ! d’une signature, d’une pro messe, quelles étrennes il offrirait à Pa ris, à la France ! Comme la granda villa, tous ses enfants retrouvés, oublieuse de ses maux, se lancerait vivante et gaie au travail ! Comme elle reprendrait la tête de la France, comme elle réparerait le passé, comme elle crierait, à l’américai ne : Vive la République ! et en avant ! Ce n'est qu’un rêve, hélas ! la réalité nous échappe ; nous sommes réduits à des vœux inexaucés jusqu’ici. Il n'est pas en notre pouvoir de rendre aux enfants leurs pères, aux femmes leurs soutiens. Mais nous pouvons alléger les affreuses misères qui déshonorent Paris, nous pouvons au moins empêcher de mourir les abandonnés. Nous île voulons ici ni déclamer ni irriter, mais que nos lecteurs nous en croient, les souffrances dans les quartiers plus particulièrement éprouvés dépassent ce que l’imagination peut con cevoir. Beaucoup a été fait déjà, mais ce qu’on a fait a été comme une goutte qui s'est perdue dans un océan de misères. Le 8 janvier, jour des petits termes, approche. Tous ceux qui savent la situation, qui ont vu et sondé les pro fondeurs du mal, ne songent pas à cette date sans un véritable effroi. Si l’on n’y prend garde, ce sera le dernier coup. Nous faisons appel à tous nos amis, à tous les républicains, à tous les gens de cœur. Nous demandons à ceux qui ont quelque aisance, à ceux qui ont déjà donné, de donner encore, de donner beaucoup. Nous demandons à ceux qui travaillent péniblement un peu de leur salaire de la semaine. Nous demandons aux plus pauvres leur obole. ■■ Souscription pour les familles des détenus politiques...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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