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La République française, 27 avril 1909

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La République française
27 avril 1909


Extrait du journal

La grève s’étend. — Le comité exécutif vote la cessation du travail. — L’Etat du conflit. — Fils téléphoniques coupés. Xléru, 26 avril Les grévistes syndiqués se sont réunis ce matin, à neuf heures, salle Angolin, à Méru. En présence des nouveaux tarifs signés par les patrons, la cessation du travail a été adoptée à l’unanimité. Le chômage est presque complet ; le co mité de grève a envoyé des délégués dans les communes des environs pour faire con naître aux ouvriers les décisions qui ont été prises. A deux cents mètres de Méru, au pont de la Ville-Neuve, les fils télégraphiques et téléphoniques ont été coupés, de sorte que les communications sont interrompues avec les postes environnants. L’enquête ouverte pour rechercher les au teurs de cet acte de malveillance n’a jus qu’à présent,, donné aucun résultat. La plupart des patrons de Méru — dixsept exactement — ont accepté les propo sitions ouvrières, et le travail a repris cet après-midi dans ces dix-sept usines. Mais partout ailleurs, la grève est générale. A Andeville, seule l'usine Géraud, qui n’a ja mais cessé d’appliquer le tarif syndical, est, ouverte. Les ouvriers se sont présentés chez les autres patrons et leur ont posé leur ul timatum. Les patrons ont répondu : « Il n’y a qu’un tarif, le tarif de Beauvais. » Les ouvriers se sont alors retirés. Ils ont immédiatement tenu une réunion à l’issue de laquelle ils ont voté la grève par 400 voix contre 5 bulletins blancs et 7 non. A Valdampierre, la grève est générale. Au Déluge, il en est de même. A la Boissière, une seule usine travaille. A Saint-Genneviève, l’arrêt est complet. A la Houssoye, où les ouvriers sont em ployés à une spécialité qui n’est pas com prise dans les tarifs, un tarif spécial sera présenté par les ouvriers. La grève sera dé clarée si les patrons ne l’acceptent pas. En résumé, la grève est à peu près géné rale, sauf dans la ville de Méru. * Dans l’après-midi, une réunion du co mité de grève a eu lieu à Andeville. La dis cussion fut très animée et fort courte. Un ou-...

À propos

Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.

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