Extrait du journal
HOTES QUOTIDIENS UN SUJET DE VAUDEVILLE C'est une histoire bien compliquée que celle qui met en émoi, présentement, la haute société madrilène. Une française en est Thcroinc. Ancien modèle dans les ateliers pari siens, enlevée à l>a peinture par un jeune Belge, puis devenue la maîtresse d'un baron, elle vint un beau jour, en Espagne, et s'éta blit tout d'abord à Cadix. Elle y fut fort re marquée, tant à cause de sa beauté que de ses allures élégantes et un peu voyantes. Soucieuse de noblesse, elle se faisait appeler la comtesse d'Harcourt. — titre ronflant et qui ne coûte rien. Un liant fonctionnaire des douanes fut ébloui par le titre et par la femme. Agréé, il fila, pendant plusieurs an nées, le parfait amour, bien qu'il eût une femme et une famille. Mais l amour coûte cher. En quelques an nées, le brûlant fonctionnaire avait grillé 150.000 francs, tant en dépenses qu'en entre prises diverses, organisées par la comtesse d'Harcourt. Celle-ci se déplaisait en province. Il lui fallait, comme cadre à ses exploits, une ca pitale. Elle partit pour Madrid, et le fonc tionnaire la suivit. Là, une fâcheuse surprise attendait ce dernier. Il apprit, un beau jour, quo la comtesse avait fait baptiser, sept an nées auparavant, à la paroisse Sainte-Thé rèse, de Madrid, un enfant dont il était le père officiel. Or, cet excellent homme ne se souvient pas d'avoir jamais eu un bébé. Sa paternité était donc fictive. Et pourtant, l'enfant était bien inscrit sous son nom. Mieux, le propre beau-frère du père légal aurait signé comme témoin à l'inscription. Un enfant de sept ans, qui vous tombe comme cela sur la tête, sans crier gare, et n'est pas naturel. C'est du moins ce que pensa le haut fonctionnaire, qui déposa une plainte au parquet .contre la comtesse. Mais celle-ci avait déjà disparu, emmenant le fon de de pouvons fie son amant. Et le père, malgré lui, reste provisoirement avec son en fant de sept ans, sur les bras. Voilà de quoi, tiestil pas vrai, faire un excellent vaudeville ? — L. M....
À propos
Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.
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