Extrait du journal

— J'espère que ce sera bien ; je n’en sais rien, répondit le jeune homme en peignant avec ardeur. Pauline promena son regard autour d’elle. — On ne peut pas dire que ce soit joli, joli, riiez vous, dit-elle en souriant.mais c'est drôle, cela ne ressemble pas à ce qu’on voit chez les autres. Lucien sourit ; cette femme avait un certain g lût, cela se voyait. — Dues donc, voisin, fit-elle avec une nuance de timidité, si je pouvais vous rendre quelque service, il ne faudrait pas vous gêner ; cela me ferait plaisir : comme je demeure dans la même mai son, vous comprenez, rien ne serait plus facile. — Je vous remercie, répondit Lucien avec toute sa bonne grâce. Cette femme simple, qui n’avait pas l’air méchant, lui plaisait véritablement. Elle non plus ne ressemblait pas à toutes les autres. — Eli bien, c’est dit : vous n’aurez qu’à sonner chez moi ; je m’en vais dé jeuner. — C’est vrai, dit Lucien, déjà onze heures et demie. — Tâchez d’avoir des heures régulières pour vos repos, voisin, il n’y a rien qui soit plus préjudiciable à l’estomac que dé manger à des heures irrégulières. Midi et sept heures et demie, voilà les heures ; du moins ce sont les miennes et je m’en trouve bien. —- Je vous remercie, dit le jeune homme en la reconduisant jusqu’au seuil. I l descendit pour déjeuner et n’y pensa plus. Deux ou trois jours après, Pauline re vint vers la même heure ; Lucien était alors dans une telle fièvre de travail qu’il ne voyait presque personne excepté Jal...