Extrait du journal
tenait alors t autorité du préfet de police d'aujourd'hui^ le poète débute ainsi r Vous, Monseigneur, dont la justice Aux infortunés est propice -, Et dont le zèle vigilant, ,■ Sans causticité, sans caprice, Contient un Peuple turbulent, "t Dans les règles de la Police. " v Nous implorons votre secours j 1 i Accordez-nous votre assistance ; Et sauvez, par votre prudence. Les jambes, les bras et les jours Des pauvres fantassins de Franco, Qui sont victimes et jouets Des importuns Cabriolets. Le nombre, dit-il, augmente chaque jour, de ces véhicules Qui viennent de près ou de loin, Avec leur ardeur pétulante, Presser, écraser sans pitié , Les citoyens qui vont à piodk Il serait de nécessité Que, dans tout pays habité, < On ne pût mener des voitures Sans avoir sa majorité. 1 * Cette dernière critique s appliquerait éga lement assez bien aux automobiles que de téméraires chauffeurs imberbes lancent à soixante à ï heure sur nos boulevards, au ris que d'écraser les piétons et de réduire en miettes les fiacres. Mais, ajoute le pamphlé taire, Le pauvre fiacre a toujours tort, Même quand on l’a mis à mort. 'Aussi le fiacre réclame-t-il des représail les contre l'insolent cabriolet : Eh ! bien ! monseigneur, toxez-les ; r. Ordonnez qu’on les étiquette, Ü Comme on nous a numérotés. Et qu’il soient enrégimentés comme la chaise et la brouette.... i- ... Quand, par excès de pétulance, Ces messieurs, qui font les charmants, Par leur maladroite imprudence, Auront écrasé les passants, I! est d’une extrême importance Qu’on connaisse les délinquants Pour les condamner à l'amende. V 'Notons encore cette remarque judicieuse : Le citoyen le plus pressé Est celui qui n'a rien à faire ; - En courant après la chimère, Avec le train d’un insensé. L’homme utile est par lui blessé Sans qu’il s’en embarrasse guère.... 'Ne dirait-on pas que ces vers, qui datent de deux siècles, ont été écrits hier ? Il ri y a rien de nouveau sous le soleil, dit un vieux proverbe, qui ri est fas si bête. Et vous ver rez — ou plutôt non : vous ne verrez pas — que, le jour où, au lieu de circuler en auto, nous — ou nos descendants — voyagerons en dirigeables, il y aura encore des encom brements, des collisions et, des écrasés. — L. M. ' ***-r~+-...
À propos
Face à une gauche qui ne parvient pas à contenir ses partisans, Léon Gambetta entend rassembler une majorité de républicains autour d’un nouveau quotidien, organe de l’Union Républicaine : La République française. Grand journal à 15 centimes, il consacre une part importante de son contenu aux nouvelles de province et joue un rôle considérable dans la victoire des républicains contre les conservateurs. La mort de Gambetta provoque de facto un infléchissement de la publication qui s’éteint lentement jusqu’en 1931.
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