Extrait du journal

— Un pou usé, mon vieux, ton costume de polichinelle... — C’est une erreur... il y a à la Chambre une quantité d'honorables, autrefois modérés, et qai lui redonnent une douce actualité. (Croquis d'Hcnriot.) X QUESTION DE TABOURET A la veille du 1er janvier dernier, les demoiselles de magasin ont reçus de nos pères conscrits de fort jolies étrennes. Vers cette date, en effet, le Sénat a dé finitivement voté une loi fort humani taire, qui était depuis bien longtemps à l’étude, et obligeant les directeurs de nos grands magasins à mettre un tabouret à la disposition de chacune de leurs em ployées. Oh ! ce tabouret, objet de tant de convoitises, combien fallut-il de luttes et de démarches pour l’obtenir ! Malgré l’intervention d’une ligue de dames du monde, qui s’était spécialement fondée pour cet objet, les directeurs ne voulaient rien entendre ; et, pour que ies malheu reuses femmes pussent enfin s'asseoir, il a fallu que le Parlement s’en mêlât et qu’il prit soin de légiférer. C’est hier 39 janvier que, cette loi, qui s’inspire d’un réel et sage esprit d'huma nité, est entrée en vigueur. Disons ce pendant que, prenant résolument leur parti de ce qu’ils ne pouvaient désormais éviter, la plupart des magasins n’ont pas attendu les délais légaux pour s’y confor mer. Depuis quelque temps déjà, les jeunes filles sont pourvues de sièges avec lesquels il leur est. permis de prendre contact pendant l’attente des clients. Elles sont toutes fort heureuses de cette réforme et bénissent du fond de l’âme les sénateurs et députés, qui se montrèrent « si gentils » peur elles. Jadis c’était, pour les marquises et comtesses, un grand honneur que d'avoir un tabouret à la cour de nos rois. Plus libérale, la République étend cette même faveur à toutes les demoiselles de maga sin!...