Extrait du journal

La situation pour la France en 1823, n’était pas extrêmement brillante, au point de vue extérieur : d’depuis Waterloo, les ministres anglais, le prince de Metterniche cherchaient, avec mille précautions diplomatiques, à laisser la France dans le rôle secondaire d’une puissance vaincue, déchirée parles luttes des partis et incapable de se relever, tandis qu’au contraire les ministres de la Restauration sentaient que le pays était solide, que l’apaisement se faisait dans la grande majorité des esprits et que nous devions reprendre en Europe notre situation d’avant 1789. L’homme qui eut le mérite de montrer que nous étions assez unis à l’intérieur pour jouer un rôle à l’extérieur, est Chateaubriand. C’est lui qui, dans les derniers jours du Congrès de Vérone, a réussi à mettre d’accord la France avec l’empereur Alexandre de Russie et le prince de Metternich, et à leur arracher des paroles qui, en cas de guerre avec l’Espagne, nous mettaient à couvert contre tout accès de mauvaise humeur de l’Angleterre. C’est lui qui a conduit toutes les négociations diplomatiques pendant la guerre. Et c’est*lui que l’on a mis à la porte du ministère, quand on n’a plus eu besoin de son activité et de son talent....