Extrait du journal

LES DROITS DE LA COURONNE EN ANGLETERRE t.e prince Albert et .11. tiladNtone (1). Depuis la publication du troisième volume de la Vie du prince Albert et les réflexions que nous avons faites ici sur cette longue biographie (2), les deux dernières parties de l’ouvrage sont venues confirmer l’impression que nous avaient fait éprouver les trois premières. Un sentiment de confusion nationale résulte pour nous de la lecture du livre de M. Martin. Depuis le coup diktat de Napoléon 111 jusqu à 1 époque où l'auteur nous laisse, nous avons le déplaisir de voir les fautes de notre gouvernement et les nôtres dans un miroir peu flatteur. Victimes d’abord, dans l'empressement avec lequel le gouvernement anglais reconnaît le second empire, du raffinement de haine à notre égard du ministre Palmerston, nous sentons ensuite à quel point la France, dans la guerre de Crimée, devient le jouet de l’alliance formée entre les intérêts niatérb 1s de l’Angleterre en Orient et les intérêts dynastiques de Napoléon III. Un peu plus tard, l'alliance s’étant dissoute prématurément au gré des Anglais, aussitôt que « le prestige de la gloire militaire » eut paru suffisamment acquis a la couronne impériale, nous voyons, à partir de 1856, un profond ressentiment entrer dans le cœur de nos alliés d un jour. Enfin, depuis cette époque et à mesure que nous pénétrons dans l'imbroglio politique de 1859, toutes les erreurs, toutes les duplicités de l'homme auquel la France s’abandonnait alors, tons les tours plus ou moins bien joués du charlatanisme impérial reparaissent à nos yeux dans les...