Extrait du journal

Nous l’avons dit souvent, il faut beaucoup de sang-froid dan- l'appréciation de la politique courante, surtout dans nos sociétés démocratiques si mobiles, si sujettes à subir rapidement des influences contradictoires. Nous sommes convaincu que le jeu de nos institutions suffira à réparer des erreurs qui, considérées en elles-mêmes, à supposer qu’elles produisissent toutes leurs conséquences, seraient de nature à nous causer de sérieuses inquiétudes. Si ou ne contrarie pas la marche naturelle du gouvernement républicain pur des tentatives imprudentes comme celle qui a été si fatale au parti conservateur il y a trois ans, le suffrage universel, même dans son fonctionnement encore imparfait, suffira pour rétablir l’équilibre et se corriger lui-même. Nous ne sommes donc point des alarmistes. 11 est de plus en plus évident que la pa.s accepte nos institutions actuelles. Bien ne le prouve mieux que les résultats des élections partielles pour les conseils généraux, qui remplacent presque partout les monarchistes par des républicains. Ces succès, fort importants en eux-mêmes, ne doivent pourtant pas donner à croire que tous les périls sont conjures et que l'on peut se passer toutes les fantaisies parlementaires au point de rendre le gouvernement toujours plus difficile. Or nous ne pouvons nous dissimuler que les derniers incidents de la session dénotent chez une traction importante du parti républicain l'absence cnn véritable esprit politique et 1 oubli de celle discipline li" une Chambre doit exercer sur elle-même, si elle ne veut pas briser ses ministères successifs comme des jouets ou, ce lllli es- plus grave, les affaiblir et les discréditer tout en les conservant pour cet unique, motif qu'elle ne saurait trouver les cléments d’urne- combinaison nouvelle et durable....