Extrait du journal

LA VIE MENTALE LE FREIN Le drame sanglant de Belgrade est maintenant apprécié dans un calme propice à quelques réflexions générales. On a représenté cette reine — sur qui pèse la responsabilité du malheur conjugal — comme une femme exceptionnellement mauvaise parce qu’elle avait poussé le roi à une attitude de monarque absolu et qu’elle se vengeait sans mesure des altoquesdontelle avait été l’objet à cause de sa médiocre naissance. Elle m’apparaît au contraire comme un type banal de femme, n’ayant — ainsi que toutes les autres femmes — aucune expérience sociale et pour ce motif n’ayant su apporter aucun frein à l’exercice du pouvoir....