Extrait du journal
GUERRE DE 1870 Le colonel nenfert-Hochereau et la défense de Belfort. « Plus on entre dans les détails, écrit un officier suisse, M. de Rüstow, dans son livre surlaguerre de 1870, et plus on est frappé de la folie du second empire byzantin devenu vieux... » Quand éclatèrent les hostilités, Belfort, pas plus qu’aucune autre place, n’était prêt à soutenir un siège. Pourquoi aurait-on mis nos villes en état de défense, puisque, d’après des plans savamment arrêtés dans quelques boudoirs, I on devait faire la guerre sur la rive droite du Rhin, aux bords de l’Elbe et de l’Oder? Pourtant Belfort était classé parmi les places de premier ordre. Aux travaux de Vauban on en avait ajouté de nouveaux. Au nord, les forts de la Justice et de la Miotle, à l’ouest celui des Barres, au sud le Château défendaient les approches. Mais, au sud-ouest et au sud-est, pour la colline de Bellevue, pour celles des Hautes et des Basses-Perches, les projets n’étaient encore qu’à l’étude. Il fallait à tout prix protéger ces hauteurs. Le commandant Denfert, chef du génie, se mit aussitôt à l’œuvre et établit de solides retranchements sur toutes ces positions qui dominaient la ville. Ces travaux faillirent cependant rester inutiles. Les officiers qui se succédèrent au commandement de Belfort n’entendaient défendre que le corps de la place; ils considéraient qu’il était téméraire de vouloir s aventurer sur des postes avancés : ce serait, pensaient-ils, exposer la garnison à périr en détail hors des remparts; il fallait, selon eux, céder l’extérieur, s’en tenir à la forteresse, à I abri des coups de main et des chances des combats. Or suivre ce plan c’était, dès le début, réduire la lutte à un duel d artillerie ; c’était donner à l’ennemi l’occasion d’un succès facile que lui assurait la supériorité de son matériel ; c était lui permettre de s’établir en peu de temps assez près de !a place pour l'inonder de ses projectiles, l’écraser, la broyer....
À propos
Fondée en 1871, La Revue politique et littéraire est un hebdomadaire culturel très populaire, aussi connu sous le nom Revue bleue. Elle obtient ce surnom grâce à son papier bleu et par opposition à la Revue scientifique du même éditeur, appelé Revue rose. Très varié dans son contenu, le titre est aussi dérivé dans son format de la Revue des Cours littéraires, qui publiait les cours du Collège de France.
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