Extrait du journal

TUNIS ET L’ITALIE Réponse à M. Ubaldino Peruzzi Dans son article sur la Question de Tunis au point de vue italien, que nous avons publié dans noire dernier numéro, M. Peruzzi a employé la forme épistolaire. Il a pensé que, s’adressant directement à un Français qu’il honore de son amitié, sa plume rencontrerait plus sûrement et tout naturellement ce ton mesuré et ces expressions sympathiques qu’il avait à cœur d'introduire dans le débat. Le résultat a été aussi bon que l’intention. Dans une Revue française, M. Peruzzia pu dresser un acte d’accusation contre la France; il a pu, en toute liberté de conviction, expliquer qu’en celte affaire de Tunis la France a eu tous les torts, sans circonstance atténuante, et que l’Italie n’en a aucun; il a pu énumérer au long tous les griefs de l’Italie devant des lecteurs français, sans que ceux-ci conçussent un autre sentiment que de l’estime pour le loyal avocat de la cause italienne, qui, au fond, malmenait très fort la France, qui se trompait sur tous les points (nous le démontrerons tout à l’heure), mais qui plaidait en toute franchise et les prenait pour juges avec cette confiance qu’inspire la sincérité des sentiments....