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Extrait du journal
Jusqu’à cette heure fatale, comme un chêne superbe que l’outrage des ans n’a pu atteindre, portant tout à son sommet sa sève puissante et généreuse ; droit, et toujours debout, il allait ainsi dans l’admiration de tous, dans l’adoration des siens, dans le respect des foules, quand l’ange de la mort vint l’effleurer de son aile, lui montrant tout grands ouverts les horizons mystérieux. Alors, tout fut dit. Désormais, pour cette âme presque dégagée, notre atmosphère trop pesante fait obstacle au renouvellement du souffle de la vie : le cœur se ralentit, se contracte, puis s’éteint dans un spasme douloureux; les yeux mortels se voilent sur notre terre, pour se dessiller dans les régions d’où l’on plane, heureux et libre, dans la sérénité radieuse des grandeurs esp.rennes ! Et, l’être vaillant et bon, le poète inspiré, l’Homère des temps modernes ne laisse plus de son passage en ce monde, que l’immense traînée de lumière de son vaste et prodigieux génie !...Espace abonnés
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