Extrait du journal

Que de fois, alors qu’il vivait son livre, dont nous publions ici d'importants chapitres, le Chancelier von Schuschnigg a-t-il dû, dans le silence, poser la plume, tandis que, de toutes ses forces, il barrait la route aux cruelles raisons de doutes qui l’étreignaient... Chaque jour, ces menaces, ces coups sourds sur le seuil, ces aveuglements ! La ville immense où il écrivait, Vienne, ce cœur trop lourd pour le corps qui le porte, allait-elle devenir une Bruges terrestre, vivant de ses souvenirs et ses morts? Vers quel point lumineux marcher? Viribus unités, qui se guidait encore sur cette devise? Ces adversaires obstinés du Front patriotique comprendraient-ils jamais que le temps et eux ne parlaient pas le même langage? Ils disaient : « socialistes », « légitimistes »; les nécessités de l'heure répondaient : « Autriche » ou « anéantissement »......