Extrait du journal

Et là. toutes ces gloires et toutes ( ces obscurités, toutes ces fortunes < et toutes ces mèches, regardent ' quelques maigres tripoteurs de S jambes penchés sur le guidon de < 3 leur cane. < ? Et hue ! Et hop l Et en avant ! * C Et trottez donc canassons, fils * \ d'asthmatiques, poitrines rentrées. < S jambes molles, derrières de plomb, < $ pères pas-de-bile. papas-la-flemme ! < ) Et tout ce monde, tout ce peuple, I ? suit avec fièvre les as de la pédale, < < les lanceurs de machines, les • < sueurs de la selle, les encourage \ ou les conspue, tandis que les paris < $ s'engagent, qu'une cloche sonne, < ? qu'au buffet, le champagne coule < ? et que les piles de sandwichs sont I ? englouties ; et, pendant six jours, * C chère madame, ces athlètes des * \ roues folles seront comme poussés ( v et cravachés par les vociférations < S de plus en plus violentes de ces ' ? chercheurs d'émotions faciles, qui < > ne se lasseront point de voir courir * > et tourner en rond ces graveurs < / de pneus, ces vendeurs d'air, ces < ç pieds sales et rapides jusqu’à < < l’heure poignante du grand soir < C où ils donneront le coup de rein < S ultime, l’effort final, iront plus 1 S vite, encore plus vite, toujours plus > vite, ne seront plus que des points ( r indiscernables, et où, fourbus, cima- < r tués. à moitié morts, Ils passeront < C le poteau, et tomberont dans les < C bras de leurs maîtresses, de leurs < v entraîneurs, de leurs amis, et des * 5 belles poules qui auront ponté sur > eux comme sur une bique de Chan- < I* tilla. <...