Extrait du journal

De cette révolution do février si inespérée des uns, si inattendue de tous , acclamée comme une délivrance par tous ceux qui n’avaient pas trempé dans la corruption et dans les hontes du règne des d'Orléans, des doctrinaires et des agioteurs ; acceptée par toute la France , comme la réalisation logique et légitime du principe de la souveraineté populaire écrit dans la charte de 1830 et dans la conscience publique ; — de celte révolution devant laquelle s’égaient inclinées les baïonnettes de l’armée et de la garde nationale ; qui, brisant l’échafaud comme le trône, veillant, affamée et en haillons, sur la fortune publique et sur la fortune privée , sans colère contre les grands coupables qui parlaient impunis , n’avait demandé l’abolition des iniquités et des misères qu’à la libre discussion de la science sociale par toutes les intelligences , par tous les intérêts loyalement et fraternellement unis pour une réparation légitime , pour un large développement de la richesse publique qui , sans nivellement , sans contrainte , sans spoliation , permît d octroyer équitablement, pacifiquement et progressivement le nécessaire cl le bien-être à tous; — de cette révolution pleine de grandeurs, d enseignement et d’espérances, il ne nous reste aujourd’hui qu'une institution, qu'un problème, qu’un mol....