Extrait du journal

Les courtisans dont les fanfares enthousiastes saluèrent avec tant de fracas l’élection du 10 décembre, nous promenaient les plus grandes choses au nom de M. Louis Buonaparte qui venait de triompher. Comme, en dépit de leur bonne volonté . il leur était impossible de louer les équipées de Boulogne ci de Strasbourg , ils se bornaient à les passer sous silence et à évoquer le souvenir dos victoires de l'oncle, pour en faire rejaillir un reflet jusque sur la vie beaucoup plus Aventureuse que glorieuse du. neveu. Celui-ci avait d'ailleurs l'avenir pour lui , et cet avenir devait être splendide; le chaos dans lequel toutes choses étaient plongées allait être débrouillé par la puissante intelligence du navets du grand homme ; un monde devait en sortir bientôt et un nouvel âge d'or nous était promis. Nous n'exagérons rien ; nous prions nos lecteurs de se rappeler les dithyrambes qui retentirent dans une certaine presse. dès que le résultat de l'élection présidentielle fut connu. Nous n’en donnons qu’une faible idée ici....