Extrait du journal

doublaient au dedans leurs efforts pour l’étouffer. Une foule de commissions étaient nommées pour examiner tant de propositions perfides ou insensées , et les séances étaient consacrées à la lecture des rapports furibonds de leurs rapporteurs. Toute la haine des Clichyens, toute leur politique étaient ainsi exposées au grand jour. Leurs discours ne se composaient que d’injures adressées aux républicains sous le nom de terroristes U, de projets de réédilication de tout ce que la révolution avait détruit , et de démolition de l'édifice nouveau quelle elle avait élevé. On entendait, pour la première fois, depuis bien des années , la tribune nationale retentir des mots de droits consacrés par le temps , de vieilles institutions , de sagesse du temps passé. Ce n’était plus la raison qui attaquait les préjugés , c’étaient les préjugés hérissés de sophistes qui voulaient faire reculer la raison. On avait dépouillé la République de toutes les lois qui la prémunissaient contre ses ennemis ; on la désarmait d’abord pour s’apprêter à la combattre avec plus d’avantage (2j. »...